Publié le Mardi 30 mars 2021 à 21h34.

Plus de 3 ans après leurs licenciements, une victoire pour les GM&S

GM&S, c’est la première lutte d’importance du quinquennat Macron. Cette usine de sous-traitance automobile située à La Souterraine dans la Creuse était menacée de fermeture.

Le nouveau gouvernement de l’époque y avait commencé son festival de fausses promesses. En guise de sauvetage des emplois et de l’usine, 157 licenciements ont eu lieu sur un effectif total de 277 salariés.

Près de quatre ans après, quatre salariés de l’ex-usine GM&S, anciens délégués syndicaux qui pouvaient donc à ce titre, contester leur licenciement au tribunal administratif de Limoges ont gagné Ils pourront, s’ils le souhaitent, demander leur réintégration à l’usine de La Souterraine.

C’est une nouvelle victoire dans le combat au long cours des GM&S. Trois ans de procédure, 5 étapes judiciaires ont été nécessaires pour arriver à cette décision : tribunal administratif de Limoges, Cour d’appel de Bordeaux… et finalement la décision l’an dernier du Conseil d’Etat qui a rejeté le pourvoi des administrateurs de l’entreprise, annulant ainsi définitivement le PSE de GM&S.

La décision judiciaire qui vient d’être rendue n’est pas seulement l’annulation d’un licenciement perpétré par un patron voyou. C’est aussi une remise en cause de l’autorisation à licencier qu’avait fournie la ministre du travail car une telle autorisation est nécessaire dans le cas de délégués syndicaux. Preuve est faite qu’ une ministre de Macron a été complice d’un patron voyou, donc voyou elle-même.

Ce n’est pas fini. Un appel des patrons déboutés est encore possible. Et plus positif, le plan social PSE qui avait ouvert à la voie aux 157 licenciements a été définitivement annulé lui aussi. Les ouvriers licenciés ont donc droit à des indemnisations. Les Prud’hommes de Guéret, en décideront le 21 mai 2021 suite aux actions intentées par une soixantaine d’entre eux.

Ces victoires juridiques ouvrent le droit à des indemnisations, permettent pour 4 des salariés une réintégration, et consacrent le scandale de ces licenciements organisés par des patrons voyous avec la complicité du gouvernement. Mais un grande partie du mal est fait. Un collectif de travail a été détruit et c’est pour beaucoup la galère.

Pour empêcher le renouvellement à grande échelle de tels licenciements c’est bien un tous ensemble qu’il faut préparer. Pour imposer face au gouvernement et aux patrons la satisfaction de nos revendications. Et sur ce chemin toutes les victoires partielles et locales sont bonnes à prendre.