La direction de l’usine PSA La Janais a annoncé l’arrêt de l’équipe de nuit à partir du lundi 16 novembre 2020 : 500 postes de travail sont concernés, dont un tiers d’intérimaires.
«cette décision aura pour conséquence la suppression de 500 postes. Ce seront la très grande majorité des 548 ouvriers intérimaires qui en feront les frais. Ils seront renvoyés à Pôle Emploi, commente la CGT, dans un communiqué. La production ne se fera plus que sur deux équipes, mais toujours à pleine cadence. »
Les profits contre la santé des salariéEs
Les ouvrierEs de l’usine PSA de Rennes La Janais supportent les conséquences de la politique de PSA qui, depuis le début de la pandémie, a toujours choisi les profits contre la santé des salariéEs et de la population. Après le premier confinement, elle a agi comme si la pandémie était finie, poussant la production au maximum malgré les obligations des gestes barrières et du port du masque. La CGT affirme qu’après le confinement du printemps, « les cadences de production ont augmenté de plus de 10 % et de très nombreuses heures supplémentaires ont été imposées, notamment le week-end. Ce rythme de travail imposé a conduit à l’épuisement nombre de travailleurs ».
Mais la pandémie progresse en se moquant des exigences du profit. Et avec les mesures du deuxième confinement, les commandes de voitures s’effondrent. La demande de réouverture des concessions comme le réclame la direction de PSA et de quelques syndicats à son service est en fait une négation de la gravité de la pandémie. Et, soyons sérieux, ce n’est pas une réouverture des concessions qui amènera de nouveaux achats d’automobiles en pleine pandémie et en période de restriction de tous les déplacements.
L’indemnisation des 500 ouvrierEs visés par le chômage partiel consécutif à l’arrêt de l’équipe de nuit doit être à 100 % qu’ils et elles soient intérimaires ou salariéEs de PSA. Ce n’est qu’une première attaque : avec le nouveau recul des ventes qui s’annonce, PSA et Renault multiplieront la fermeture d’activités.
Pour les ouvrierEs de Rennes La Janais, les immenses profits accumulés grâce à la politique du PDG Tavares ont été redistribués aux actionnaires, à commencer par la famille Peugeot. À eux de financer les indemnisations indispensables !