Publié le Jeudi 12 novembre 2020 à 14h54.

Réunion de représentantEs de structures syndicales contre les licenciements et les suppressions de postes : vers des initiatives militantes

Au début du mois d’octobre, les salariéEs du voyagiste TUI (groupe Nouvelles Frontières, Marmara, Look voyages), confrontéEs à un plan de licenciements massif qui touchera 600 d’entre eux-elles (sur 900 !) ont lancé un appel à un « regrouper les forces et frapper ensemble » contre les licenciements et les suppressions d’emplois.

Une première réunion a pu se tenir le 8 novembre, en visio du fait du reconfinement. Elle a rassemblé une cinquantaine de personnes aux côtés des TUI, essentiellement des représentantEs syndicaux (CGT ou Solidaires) de différentes entreprises ou secteurs concernéEs par les plans de licenciements qui s’accumulent ces derniers mois (TUI, Cargill, Airbus, Ford, hôtellerie…) ou les suppressions d’emplois du secteur public (La Poste, SNCF, inspection du travail, Pôle emploi…). Notre camarade Philippe Poutou était présent et son soutien a chaleureusement été salué.

Du fait d’un format raccourci, la discussion a surtout permis de faire un tour d’horizon de la réalité des différents secteurs et de commencer à réfléchir aux initiatives et mots d’ordre qui pourraient émerger de ce regroupement qui a vocation à l’élargir. Comme le souligne l’appel des TUI, il s’agit de partir des boîtes et secteurs concernés, de « s’unir pour ne plus subir » pour sortir de l’isolement et obliger l’État et le patronat à rendre des comptes et à payer a crise du capitalisme, dans l’unité. Une initiative salutaire dans un contexte où les difficultés à mobiliser sont bien réelles, mais où l’atonie est entretenue par les directions confédérales qui ne proposent aucune initiative centrale contre les licenciements et contre les effets de la crise que les travailleur-euses prennent de plein fouet : l’idée est de ne pas attendre pour faire quelque chose vu l’urgence pour des milliers de salarié-es.

Il a donc été décidé de travailler sur une expression publique commune, qui sera discutée lors d’une prochaine réunion le 29 novembre, et de commencer à chercher à préparer une manifestation centrale contre les licenciements si possible en janvier, éventuellement précédées d’initiatives locales. Quant aux revendications, c’est bien l’interdiction des licenciements et le remboursement des aides publiques qui ont été au cœur des interventions, tant est grand le dégoût face au patronat qui utilise la crise pour restructurer et maintenir ses profits avec la béquille financière de l’État via les crédits d’impôt ou le chômage partiel.

Les premiers pas pour regrouper sont donc encourageants, l’enjeu étant maintenant qu’elle se fasse connaître, qu’elle ne se limite pas aux équipes les plus combatives mais qu’elle fasse bouger les lignes à une échelle de masse et parvienne à susciter une dynamique permettant de donner envie d’entrer en lutte aux travailleur-euses avec ou sans emploi.