Publié le Jeudi 6 mai 2021 à 12h58.

Toutes les fonderies automobiles attaquées : l'urgence de la convergence des ripostes

Alors que toute la filière des fonderies automobiles est menacée, des grèves massives et reconductibles se prolongent  dans plusieurs usines.

Dans le bassin de Decazeville en Aveyron l’usine de la SAM, spécialisée en fonderies de pièces en aluminium, est en grève reconductible depuis vingt jours. Un repreneur veut avec le soutien de Renault supprimer 300 emplois sur les 450 que compte encore l’usine. Les rassemblements de soutien se succèdent : 3 500 la semaine dernière pour une zone géographique  d’environ 10 000 habitants, cela se remarque !

Aux Fonderies de Bretagne, Renault veut vendre  l’usine, machines et personnel. Depuis plus d’une semaine plus rien ne sort de l’usine : la production y est bloquée par les grévistes.

A la fonderie MBF, à St Claude dans le Jura, les ouvriers en grève pour défendre leur emploi, n’ont pas hésité à aller s’adresser à leurs donneurs d’ordre, à 150 le 6 avril à Sochaux, le 8 devant le siège de Renault à Boulogne, avec leurs collèques de l’Ingénierie Renault de Lardy, Guyancourt, Aubevoye …
A Châteauroux, les travailleurs de la Fonderie AAW ont débrayé massivement vendredi.

Et … le ministre Lemaire a annoncé un plan de 50 millions d’euros qui   selon ses propres mots doit accompagner les fermetures d’usines en finançant les mobilités qui s’en suivraient. Ce n’est donc pas fini. 

Dans cette situation et face à ces attaques qui concerne toute une filière, la fédération de la métallurgie CGT, avec les syndicats Renault et PSA, a appelé à des rassemblements le jeudi 6 mai au Mans, là ou il y a une usine Renault, et à Douvrin, là où PSA veut arrêter la fabrication d’un moteur. Des lieux dispersés, loin des usines en grève, et où n’étaient prévues en début de semaine que des délégations en provenance des autres établissements Renault et PSA. Dans toute la filière, beaucoup ressentent la nécessité d’un véritable mouvement d’ensemble pour soutenir en urgence les grèves reconductibles actuellement en cours et bloquer les attaques patronales. Le temps est compté pour le construire.

Face à ce véritable carnage les responsabilités du gouvernement, de PSA et Renault sont clairement engagées. Nous n’aurons pas le choix, on ne les fera céder qu’en y allant tous ensemble !