A l'hôpital aussi, il s'agit de combattre le patriarcat qui charrie sexisme, homophobie et inégalités. Les femmes y sont beaucoup plus nombreuses que les hommes mais peu d’entre elles atteignent les sommets de la hiérarchie. A travail égal, les salaires restent inégaux et la différence la plus importante est observée au sein du personnel médical. La division sexuelle du travail au sein des services hospitaliers est le reflet caricatural des stéréotypes de genre. Aux femmes les soins et le ménage, la restauration, aux hommes le travail ouvrier et le technique.
Côté médecine, certaines spécialités restent des prés-carrés masculins. Enfin, la décoration des salles de garde et les règles de fonctionnement de celles-ci sont empreintes de machisme, d’homophobie et de tout autre procédé humiliant. Et ce ne sont pas les belles déclarations de l’ordre des médecins qui rassureront les victimes de harcèlement sexuel. L’omerta doit cesser, la loi condamne à des sanctions tout agissement sexiste qui doit être porté devant les tribunaux.
Sur le harcèlement sexuel au sein de la fonction publique, il n’existe pas d’enquête menée spécifiquement. Le nombre de saisines par des femmes fonctionnaires reste faible. Cela s’explique surtout par le fait que, en cas de harcèlement sexuel, la « solution » consiste souvent en une mutation, voire une promotion, pour étouffer la voix de la victime et éviter la mise en cause de celui qui agit par abus de pouvoir.
Les employeurs publics sont rarement appelés devant les tribunaux, manquent donc des décisions du juge et des sanctions sur lesquelles s’appuyer pour libérer la parole des victimes. Une responsabilité particulière incombe donc aux syndicats qui représentent le personnel hospitalier, en brisant le silence par une campagne d’information et en agissant afin que toute victime bénéficie de la protection fonctionnelle et que tout comportement sexiste soit sanctionné. Exiger de l’administration, l’application de la circulaire du 22 décembre 2016 concernant la lutte contre les agissements sexistes, celle-ci découlant du protocole de 2013 relatif à l’égalité professionnelle entre les femmes et les hommes dans la fonction publique. Les femmes y sont beaucoup plus nombreuses que les hommes mais peu d’entre elles atteignent les sommets de la hiérarchie. A travail égal, les salaires restent inégaux et la différence la plus importante est observée au sein du personnel médical. La division sexuelle du travail au sein des services hospitaliers est le reflet caricatural des stéréotypes de genre. Aux femmes les soins et le ménage, la restauration, aux hommes le travail ouvrier et le technique.