Le dimanche 9 août auront lieu des élections nationales appelées PASO, une sorte d’élections « primaires ». On y élit les candidats définitifs pour les futures élections du 25 octobre, candidats qui doivent atteindre un seuil de 1,5 %. Par ailleurs, l’Argentine étant un pays fédéral, il y a des élections régionales depuis le début de l’année, et ce 9 août sera la première journée nationale, importante pour l’ensemble du processus politique.
Ces élections marquent la fin du kirchnerisme et montrent un développement de la gauche révolutionnaire et de sa capacité d’intervention. Le prochain gouvernement sera amené à appliquer un programme d’austérité, et ce qui est important est la capacité de résistance de la population.
Comme l’indique un journal proche du gouvernement (Página 12, 27 juillet) « Quatre trotskistes sur quinze candidats » pour les PASO. Parmi ces 4 pré-candidats, 2 appartiennent au FIT (Frente de la izquierda y de los trabajadores). À gauche, le FIT est la force électorale la plus importante, et de loin. Les résultats dans les récentes élections ont été bons, avec des pics à 20-25 % dans les quartiers populaires à Córdoba, Salta ou Mendoza.
Constitué en 2011, le FIT est composé de trois partis de la gauche révolutionnaire (trotskiste), le PO, le PTS et IS, avec l’adhésion récente d’autres noyaux anticapitalistes. À la différence de 2011, le FIT participe cette fois aux PASO avec deux pré-candidats : Jorge Altamira (qui était le seul candidat en 2011) pour le PO et IS, et Nicolás del Caño pour le PTS. Cette division donne lieu à deux campagnes séparées, ce qui est dommage. Néanmoins, les différentes composantes du FIT ont pris l’engagement de faire une campagne unitaire pour octobre.
Les autres pré-candidats – avec peu de possibilités d’atteindre le seuil de 1,5 % – sont Manuela Castañeira pour le MAS et Alejandro Bodart pour le MST.