Le 21 octobre, à Buenos Aires, une bande armée (patota) du syndicat Union Ferroviaria (cheminots) a attaqué une manifestation de travailleurs intérimaires licenciés. La mobilisation était soutenue par le Parti ouvrier (PO) et d’autres organisations de gauche. Mariano Ferreyra, ouvrier et étudiant de 23 ans, a été tué et deux manifestants ont été blessés (une femme est dans le coma). La protestation était centrée sur le travail précaire et les privatisations des services publics. Elle fait partie des mobilisations contre la crise capitaliste et la politique du gouvernement Kirchner. À l’annonce de l’assassinat de Ferreyra, la réponse ouvrière, populaire et de la jeunesse a été impressionnante. Un cadre unitaire s’est immédiatement constitué en solidarité avec le PO et pour organiser la riposte. À Buenos Aires et dans les villes de province, des grèves ouvrières, des manifestations de la jeunesse et des occupations de routes se sont déclenchées. Jeudi 22, à l’appel de plus de 200 organisations, une manifestation centrale a réuni 100 000 personnes devant le palais présidentiel. L’appel des organisations et le PO dénoncent l’intervention directe dans le crime de la bureaucratie syndicale et du gouvernement national. Celles-ci veulent faire porter la responsabilité sur quelques individus de la patota et garder silence sur celles de la police. La défense de la bureaucratie syndicale avec ses privilèges, ses bandes armées, ses affaires, est une question-clé pour le régime politique, afin de contrôler et réprimer le mouvement ouvrier. La mobilisation unitaire continue pour le jugement des responsables et complices de ce crime. Le NPA exprime sa solidarité avec la mobilisation contre l’assassinat de Mariano.