Publié le Jeudi 21 avril 2011 à 16h35.

Au banquet des requins, les peuples se rebiffent

Deauville a été choisie pour réunir le G8, sous la présidence de Nicolas Sarkozy. C'est déjà tout un symbole. Deauville, station balnéaire bourgeoise, lieu de rendez-vous des riches, accueillera les 8 puissances mondiales qui nous ont imposé leurs plans d'austérité, qui font payer la crise aux travailleurs. Au lendemain de la tempête financière de 2008, ils ont maintenu la dictature de la finance qui déploie son emprise sur tous les aspects de notre existence : logement, travail, éducation, agriculture, climat, connaissance, biodiversité... À Deauville ils vont se goberger, à tel point que la Cour des comptes dénonce le coût de ce genre de rencontre. L'ordre du jour ne peut que nous inquiéter : Internet et la croissance verte, la paix et la sécurité internationales, le partenariat avec l'Afrique. Quand ce n'est pas de la poudre aux yeux, c'est la mise au pas de ce qui pourrait encore être l'affaire des peuples eux-mêmes. Les peuples de rebiffentC'est pourquoi nous avons commencé à organiser une mobilisation contre ce G8. Nous avons choisi Le Havre, ville ouvrière, qui s'est particulièrement distinguée pendant les luttes sur le retraites. Des collectifs se sont constitués à Rouen, Évreux, Dieppe, Caen et au Havre. Collectifs qui regroupent des mouvements, des associations, des partis politiques, des syndicats, des citoyens, et où le NPA occupe toute sa place. Une première journée de mobilisation aura lieu le 11 mai à Rouen dont le thème principal sera la dénonciation des banques et qui se poursuivra par un meeting en plein air et des concerts. Nous souhaitons donner à cette journée un caractère populaire, original et festif. Le 21 mai nous appelons à une manifestation dans les rues du Havre à 15 heures, départ de la gare SNCF. Le lendemain, 22 mai, des forums seront organisés toute la journée sur les thèmes qui nous tiennent à cœur : des ponts, pas des murs ; nourrir les peuples, pas le capital ; oui aux services publics, non aux privatisations ; les mêmes droits pour tous ; le nucléaire : un débat démocratique ; l'urgence écologique et sociale ; les peuples, pas la finance. Nous comptons sur tous les camarades pour participer à ces journées de lutte. Un camp autogéré pourra les recevoir.

Libertad Heliot, membre du collectif anti-G8 de Rouen