Les autorités françaises ne laissent décidément aucun répit aux militantEs de la campagne Boycott Désinvestissement Sanctions (BDS). Après une pluie de procès pour des diffusions de tracts d’information à la clientèle dans les grandes surfaces, qui le plus souvent se sont conclus par des relaxes, ce sont les flics de Valls qui intimident, harcèlent les militantEs de BDS, et au final empêchent la tenue de tout rassemblement public qui puisse déplaire à Israël et à ses organes de propagande qui sévissent en France. Le dernier épisode de cette pression/répression permanente aura été l’annulation d’un rassemblement place de la Bourse le 2 février dernier, en protestation à la tenue dans l’enceinte même du palais Brongniard d’un salon de propagande et de collectes de fonds pour Israël organisé par le KKL . Créée en France dés 1923, cet organisme totalement lié à Tel Aviv avoue n’avoir qu’un seul souci : « Le rachat et le développement de la terre d’Israël, au nom du peuple juif, et la promotion de l’éducation sioniste ». C’est lui qui par exemple organise les « concerts pour le bien-être du soldat » qui ont par le passé fait l’objet de plusieurs rassemblements de protestation. C’est encore lui qui collecte des fonds pour le développement de nouvelles colonies à Jérusalem Est et dans les territoires palestiniens.
La campagne BDS, n’en déplaise à Valls et à Taubira, continue de se développer et inquiète au plus haut point les autorités sionistes (voir dans un précédent numéro de l’Anticapitaliste). Un important travail de persuasion est actuellement en cours pour dissuader des artistes connuEs mondialement de se rendre en Israël pour des concerts (Patricia Kaas en avril, et Neil Young en juin). Jacques Tardi vient d’exprimer publiquement son indignation auprès des organisateurs du festival de la BD d’Angoulême qui ont accepté le sponsoring de Sodastream. Mais ces campagnes médatisées, et de portée internationale, ne sauraient nous dispenser du travail permanent auprès de la population pour le boycott des produits israéliens. De nombreux collectifs en France, nullement intimidés par la répression sont bien décidés à continuer le combat.
Ce n’est qu’un début... BDS continue !
Alain Pojolat