Au Mexique, la mobilisation contre le crime d’État de 43 disparuEs de Iguala concerne toute la population et a provoqué une crise politique. Une campagne internationale, à laquelle s’associe le NPA, est lancée.
Samedi dernier, 100 000 personnes ont marché, en refusant le rapport présenté par le procureur général, qui disait que les 43 étudiants avaient été assassinés. « Ils ont été pris vivants, nous les voulons vivants », scandait la manifestation. Une nouvelle journée de protestation, mobilisation et grève est prévue pour le jeudi 20 novembre.À Paris, la solidarité a tardé à se concrétiser mais finalement, le mercredi 5 novembre, plus d’une centaine de personnes se sont rassemblées fontaine Saint-Michel contre la répression du gouvernement mexicain et pour le retour en vie des 43. Ce rassemblement faisait suite à une conférence de presse convoquée par FAL (France Amérique latine) pour lancer cette campagne.À cette conférence de presse, étaient présents plusieurs organes de presse mexicains... mais seulement l’Anticapitaliste du côté français. Une véritable chape de plomb de notre presse, très bienveillante avec le gouvernement mexicain de Peña Nieto et ses réformes libérales et pro-impérialistes.
Répression systématiqueLa disparition à Iguala de 43 étudiantEs de l’école normale rurale de Ayotzinapa est un fait majeur qui va bien au-delà de la collusion entre l’État et les narco-trafiquants. Elle fait partie de la politique de répression systématique mise en œuvre par tous les gouvernements et partis institutionnels mexicains. Les 43 étudiantEs se préparaient précisément à commémorer la tuerie de Tlatelolco du 2 octobre 1968 quand ils ont « disparu » le 26 septembre. Les trois grands partis du régime sont solidaires, au point que les autorités de la ville et de l’État de Guerrero sont membres du PRD (Partido de la Revolución Democrática), le parti prétendument de gauche.Ici, la campagne doit maintenant s’intensifier, et le prochain rendez-vous est le jeudi 20 novembre. Les organisations de jeunesse sont particulièrement concernées et doivent s’engager. Avec sa commission Amérique latine et ses militantEs, le NPA va aussi renforcer sa participation à cette campagne indispensable.
Correspondant