Publié le Mardi 16 juin 2009 à 12h29.

Communiqué du NPA. Le combat contre la Françafrique continue.

Ce mardi 16 juin, deux présidents français se rendent aux obsèques d’Omar Bongo, le chef de l’Etat gabonais décédé à l’âge de 73 ans, après 42 ans passés au pouvoir.

Nicolas Sarkozy et Jacques Chirac assistent aux funérailles d’un dictateur qui a régné quasiment sans partage sur son pays.

Très peu peuplé mais riche en pétrole, en uranium, en manganèse et en fer, le Gabon aurait pu offrir des conditions de vie confortables à toute sa population. Au lieu de quoi le pays se classe parmi les moins développés au monde. Les infrastructures, le système d’éducation, de santé se trouvent en piteux état. A tel point que les plus riches, comme a dû le faire le président Bongo lui-même, sont obligés d’aller se faire soigner à l’étranger.

La rente pétrolière n’aura servi qu’à enrichir des intérêts privés, dans l’oligarchie gabonaise, mais aussi et surtout en France.  De la multinationale Total (anciennement Elf) au groupe Bolloré, en passant par les caisses de la plupart des grands partis politiques français, tout l’affreux petit monde de la Françafrique a « mangé » et profité allègrement de cette manne. Omar Bongo aura ainsi financé, entre autres, les campagnes électorales de Jacques Chirac, en 1981 et en 1995. 

Et c’est à lui, en premier, que Nicolas Sarkozy aura téléphoné au soir de son élection en 2007. Malgré la mort d’un de ses plus anciens piliers, le système néocolonial et mafieux de la Françafrique va poursuivre son œuvre funeste.

Le NPA continuera quant à lui à combattre ce système inique et à soutenir les peuples en lutte pour leur complète libération.

Le 16 juin 2009.