Dans quelques jours, la flottille composée de sept bateaux (dont deux français) et deux cargos se retrouvera quelque part en Méditerranée dans les eaux internationales et fera route vers les rives de Gaza.
Malgré les intimidations, les déclarations guerrières du gouvernement israélien osant publier les photos de ses commandos de marine surarmés s’entraînant à l’abordage d’embarcations, les pressions énormes sur les compagnies d’assurance, l’opérateur de liaison satellite, les chantages auprès des gouvernements et particulièrement celui de Grèce, la flottille partira de divers ports cette semaine, embarquant Olivier Besancenot et Julien Rivoire du NPA.
Encore une fois la duplicité des États occidentaux se révèle au grand jour. S’ils condamnent le blocus, ils se refusent à prendre toutes mesures contraignantes contre l’État colonisateur, contre les crimes commis par Israël tant au Liban qu’en Palestine. Face à la mobilisation populaire qui a permis de récolter les 600 000 euros à travers plus de 1 500 initiatives, les gouvernements européens, à l’exception de l’Irlande, celui des USA et le secrétaire général de l’ONU mènent une campagne médiatique tendant à décourager les participants à la flottille. Leur refus d’apporter assistance à ce mouvement des peuples laisse carte blanche à l’armée israélienne qui a déjà assassiné neuf personnes lors de la première flottille de la liberté en 2010.
Cette flottille s’intègre dans un mouvement populaire grandissant, indigné par la bienveillance, si ce n’est la complicité, de l’Union européenne et des USA vis-à-vis d’Israël quels que soient ses crimes et son refus d’appliquer des dizaines de résolutions de l’ONU. Nos amis, partenaires et camarades seront en mer, s’ils ne peuvent compter sur les chancelleries, ils savent qu’ils peuvent avoir confiance dans les femmes et les hommes qui composent et ont fait vivre « la flottille de la liberté ii ». Chacune et chacun sera attentif et mobilisable plus que rapidement si d’aucuns s’aventuraient à nuire aux bateaux ou aux passagers de cette initiative populaire.
Le NPA, ses militants, sont prêts à réagir avec les 60 organisations qui portent la campagne « Un bateau français pour Gaza ».
Marc Prunier (le 27 juin)