Samedi 15 octobre, la journée de pluie et de froid ne suffisait pas à expliquer le nombre limité des manifestants sur la place Syntagma : 5 à 6 000, apparemment le même nombre à Thessalonique. S'il y avait un peu plus de monde que lors des rassemblements de septembre, la relance des énormes mobilisations de mai-juin semble difficile. Deux raisons peut-être à cela : d'abord le fait que ces dernières semaines, les travailleurs tiennent le haut du pavé avec des mobilisations incessantes : occupations de ministères, de bureaux, de lycées ; et grève générale de 24 heures étendue à 48 heures cette semaine… Ensuite, le fait que l'un des obstacles au débouché des luttes, à savoir la division à gauche, si elle explique en partie le succès de départ des Indignés en Grèce, est en ce moment davantage prise en compte par les débats d'Antarsya ou de Syriza que par le mouvement des Indignés, dont le rôle pourrait pourtant rebondir si les organisations de gauche n'arrivent pas à proposer un cadre et des perspectives politiques crédibles.
Andreas Sartzekis