Publié le Mercredi 27 février 2019 à 11h01.

« Hommage » de Sanchez aux RépublicainEs espagnols : Vergonya* !

Février 1939 : 100 000 RépublicainEs espagnols fuyant le franquisme, lors de la « Retirada », sont parqués sur la plage d’Argelès (Pyrénées-Orientales), laissés sans abri dans le froid et le vent et gardés par des flics français. 

Février 2019 : Pedro Sanchez, Premier ministre « socialiste » d’un État espagnol issu du franquisme et qui poursuit de sa haine les indépendantistes catalans, vient en France rendre un prétendu hommage aux combattants antifascistes de l’époque.

« Libérez les prisonniers politiques »

Première étape : Collioure, au cimetière où est enterré Antonio Machado (poète républicain mort le 22 février 1939). À l’appel des collectifs et organisations de soutien au peuple catalan et auquel le NPA s’est associé, l’attend, malgré un déploiement considérable de police, une manifestation bruyante de plusieurs centaines de participantEs aux cris de « Démocratie », « Libérez les prisonniers politiques ». 

Un peu plus tard, il va prononcer son discours devant le drapeau espagnol du franquisme, côtoyant le drapeau républicain (!) à Argelès, sur cette même plage où tant de militantEs antifranquistes (considérés comme des « indésirables » par l’État français) ont souffert dans le dénuement le plus total. Un discours dans lequel Sanchez ose affirmer que « la Constitution de 1978 [monarchiste post-franquiste] a restauré les valeurs de la République de 1931 » ! Là aussi, plusieurs dizaines de manifestantEs, portant ruban jaune (symbole du soutien à la Catalogne), crient haut et fort leurs revendications pour les droits démocratiques du peuple catalan. Ils sont rejoints, de manière inattendue, par plusieurs Gilets jaunes venus « accueillir » le ministre Castaner qui était annoncé mais qui a préféré ne pas venir... Gilets jaunes et « Rubans jaunes » mêlent leurs clameurs contre la répression policière et pour la libération des prisonniers politiques en France et dans l’État espagnol. Repoussés par une armada de flics en tenue de combat, les manifestantEs se retrouvent encerclés sur la plage, à l’endroit même du camp où les Républicains espagnols ont été parqués en 1939 ! Bien sinistre anniversaire…

Correspondante

*Honte !