Avec près de 50 % des voix, le Premier ministre hongrois Viktor Orbán et son mouvement Fidesz sont arrivés très largement en tête des élections législatives du 9 avril. Autoritaire, antiféministe, homophobe, raciste, Orbán s’est en outre distingué pendant sa campagne par des propos ouvertement antisémites dirigés contre le milliardaire George Soros, accusé de financer des ONG destinées à déstabiliser le régime hongrois : « Nous avons affaire à un adversaire qui est différent de nous. Il n’agit pas ouvertement, mais caché, il n’est pas droit, mais tortueux, il n’est pas honnête, mais sournois, il n’est pas national, mais international, il ne croit pas dans le travail, mais spécule avec l’argent, il n’a pas de patrie parce qu’il croit que le monde entier est à lui (…). Nous avons fini par renvoyer chez eux le sultan et ses janissaires, l’empereur Habsbourg et ses fidèles, les soviets et leurs camarades, et maintenant nous allons en faire autant avec l’Oncle George et son réseau. S’il te plaît, retourne en Amérique et occupe-toi plutôt du bonheur des Américains. » Bienvenue dans les années 1930… Lorsque l’on sait que c’est une autre formation d’extrême droite, le Jobbik, qui arrive en deuxième position avec près de 20 % des voix, la situation est plus qu’alarmante. Ce qui n’a pas empêché Joseph Paul, membre des Républicains et président du Parti populaire européen (PPE), de se réjouir dans un tweet : « Le Premier ministre, Viktor Orbán, et les partis de droite continueront à apporter stabilité et prospérité aux citoyens hongrois. »
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