Vendredi 18 septembre, à l’occasion de la journée de soutien au peuple palestinien, le peuple iranien a massivement pris le chemin de la rue. A Téhéran, Ispahan, Tabriz Mashhad ou Karadj, la population a défié les forces de sécurité qui avaient promis une répression sanglante.
La cérémonie officielle a été éclipsée par la mobilisation de ceux qui refusent toujours la fraude électorale. L’université de Téhéran a été encerclée par les manifestants et les slogans hostiles à Ahmadinejad l’ont contraint à écourter son discours, ce qui n’a pas empêché de nier une nouvelle fois l’Holocauste. Les dirigeants « réformateurs » ont été attaqués par les nervis du régime.
La répression violente et les arrestations n’ont pas empêché la jeunesse, les femmes et les travailleurs d’exprimer leur rejet de la dictature, faisant même reculer à plusieurs reprises les forces de sécurité.
Ceux qui doutaient de la capacité du peuple iranien doivent se rendre à l’évidence : la peur commence à changer de camp. Parmi les conservateurs, les désaccords se font de plus en plus bruyants.
La crise va se poursuivre et le peuple saisira toutes les occasions pour se faire entendre.
Prochain rendez-vous à haut risque pour le pouvoir : la rentrée universitaire.