Publié le Mercredi 7 février 2018 à 15h57.

Italie : un attentat raciste commis par un militant d’extrême droite

Le 3 février, un Italien de 28 ans a ouvert le feu sur des étrangers d’origine africaine. Cette attaque, au cours de laquelle six personnes ont été blessées par balles, s’est produite à Macerata, dans le centre de l’Italie. L’auteur des coups de feu est sorti de sa voiture, a revêtu une écharpe tricolore, fait un salut fasciste et crié « Viva Italia » avant de tirer. Le terroriste au crâne rasé s’est ensuite rendu à la police, ce qui a permis de rapidement l’identifier : il s’agit d’un militant d’extrême droite, candidat à des élections, en 2017, pour la Ligue du Nord. Des évidences qui n’ont pas empêché Berlusconi, dont la formation Forza Italia s’est alliée à l’extrême droite dans la perspective des élections du 4 mars prochain, de déclarer : « Il me semble qu’il s’agit du geste d’un déséquilibré, qui mérite la plus ferme condamnation, mais qui ne peut être considéré comme ayant une connotation politique claire. » Lorsque l’on sait que sa coalition est en tête des sondages, avec 35 % des intentions de vote, on ne peut que constater avec effroi à quel point le racisme continue de se développer et de se banaliser au sein d’une Europe qui a déclaré la guerre aux migrantEs. Et s’inquiéter que de tels actes puissent se produire en France, où la chasse aux migrantEs est légitimée et organisée par les plus hauts sommets de l’État. 

JS