Le parti de Berlusconi, Peuple de la liberté (PDL), a subi une défaite au premier tour des élections municipales. Les villes traditionnellement tenues par la droite sont en ballotage (Milan, Naples) et l’opposition du Parti démocrate (PD) remporte facilement Bologne, Turin et Sienne dès le premier tour. À Milan, fief de Berlusconi où celui-ci a fait sa fortune financière et politique, sa candidate, maire sortante, a été largement devancée par le candidat du PD, contredisant les sondages qui la donnait gagnante dès le premier tour. Le deuxième tour aura lieu les 29 et 30 mai. La Ligue du Nord, parti xénophobe, associé à Berlusconi et indispensable à sa majorité parlementaire, pourrait le lâcher et provoquer la chute du gouvernement. Berlusconi avait transformé cette élection en référendum sur sa personne. C’est un rejet qui s’exprime, rejet de sa politique de corruption, du Rubygate, des votes achetés aux parlementaires, rejet de ses manœuvres pour préserver son immunité face au « harcèlement » des juges.