A Nouméa, les syndicalistes de l’USTKE ont non seulement été condamnés à des peines de prison très lourdes, leurs conditions de détention au Camp-Est (le seul lieu de détention de la colonie dont certaines parties datent de l'époque du bagne) sont également indignes. L’OIP (Observatoire International des Prisons) constate que « Le Camp-Est est le reflet de ce qu’il y a de pire en matière de conditions de détention. Cette prison concentre, à la puissance dix, les points négatifs que l’on trouve dans bon nombre de prisons françaises » Gérard Jodar, président de l’USTKE dénonce dans un courrier que nous reproduisons (voir ci dessous en pièce jointe) les conditions de vie au Camp Est. Il purge depuis le 29 juin une peine de 1 ans pour « entrave à la circulation d’un aéronef » dans le cadre du conflit syndical à Aircal, et une de six mois pour « provocation directe à un attroupement armé et complicité de violences aggravées » en tant que président du syndicat même si il n’a pas participé aux affrontements dans le cadre du conflit CARSUD. Une trentaine d’autre syndicalistes ou manifestants sont également incarcérés. Le NPA exige leur libération et s’associe à l’organisation de la semaine anti coloniale du 19 au 28 février. Le 20 février à La Clef (Paris) Mehdi Lallaoui, réalisateur et élu Alternative citoyenne au Conseil régional d’Ile de France, présentera un documentaire qu’il réalise courant janvier sur les conditions de détentions dans cette colonie dans le cadre d’une mission d’élus qui se rend sur place du 5 au 16 janvier. (toutes les informations sur le site www.solidaritekanaky.org)