Le Bloc de Gauche (Bloco de Esquerda) est né en 1999 de la convergence de trois courants politiques : l’Union Démocratique Populaire (UDP), d’origine maoïste, le Parti Socialiste Révolutionnaire (PSR), membre de la IV° Internationale, et un courant issu du Parti Communiste.
Cette dynamique de rassemblement de la gauche anticapitaliste et les caractéristiques propres du champ politique portugais (maintien d’un Parti Communiste très stalinien, au lent déclin, absence des Verts, loi électorale avec proportionnelle) vont permettre au BE, en s’appuyant sur des luttes sociales significatives, d’occuper très rapidement une place importante.
Dès les législatives de 1999, le BE réalise une petite percée avec 2,5% des voix. A la présidentielle de 2001, son candidat, F. Rosas, obtient 3%, pour 5% au candidat du PCP. Il obtient ses premiers élus locaux aux municipales de fin 2001, en étant présents sur 70 des 308 scrutins, soit près de la moitié de l’électorat. Plusieurs dizaines de candidats seront élus, sur différents types de mandats, la loi électorale étant assez complexe.
La progression du BE se poursuit aux législatives de 2002 (2,7% et 3 députés), aux élections européennes de 2004, avec 4,9% et un député. Puis c’est la percée spectaculaire des législatives de 2005 : alors que la droite s’effondre, les progrès du PS ne freinent pas ceux du BE qui obtient 8 députés avec 6,38%.
Ce succès se confirmera à la présidentielle de 2006, malgré un contexte moins favorable, avec les 5,3% de son candidat, Francisco Louça.
Aujourd’hui, le BE, qui compte autour de 7000 membres, est la cinquième force politique du pays. Ces dernières années, il a mené de vigoureuses campagnes, en s’appuyant sur la popularité de ses élus, et notamment de F. Louça et de L. Fazenda : pour la dépénalisation de l’avortement, pour l’abolition du secret bancaire, contre la guerre et l’impérialisme. Le Bloco a, aussi, adopté lors de son dernier congrès une position de refus de participation à un gouvernement avec le PS et le centre gauche.
« Le projet du PS pour 2009 est dans la continuité des politiques qui ont conduit au développement du chômage, de la précarité et de la pauvreté, que ce soit pour obtenir une majorité absolue ou pour recourir à la formation d'un bloc du centre. Casser cette majorité absolue du PS et combattre la politique du bloc du centre constitue la stratégie de la gauche socialiste.
C'est pourquoi il ne participera pas à un gouvernement avec le PS, parce que les programmes sont contradictoires. Il n'acceptera aucune collaboration avec un gouvernement, du PS ou du bloc du centre, car quatre années de gouvernement Socrates (PS portugais) ont démontré que ces politiques doivent être battues.»
Au plan international, le BE a participé dès sa naissance aux différentes rencontres de la gauche anticapitaliste européenne, et participant activement, aux côtés du NPA, à la préparation des initiatives.
Il participe aussi au parti de la gauche européenne.
Le NPA était représenté au congrès du BE qui s’est tenu à Lisbonne, les 7 et 8 février, en même temps que le Bloco participait au congrès fondateur du NPA.
Le Bloco a un député européen sortant. Il présente une liste pour les prochaines élections européennes.