Les emplettes, ce sont les 24 Rafale et la frégate qu’il semble décider à acheter à la France pour 5 milliards d’euros. L’État français garantit la moitié de la somme. Que ne ferait-on pas pour celui qui a chaussé les bottes du dictateur Moubarak et veut être le fossoyeur des aspirations de la révolution égyptienne ?
L’armée égyptienne, colonne vertébrale du régime, veut pouvoir prétendre à nouveau à un rôle régional. Outre le soutien des États-Unis et de la France, le maréchal Sissi a l’appui de l’Arabie saoudite et des Émirats arabes unis qui vont mettre la main à la poche, ainsi que d’Israël. D’ailleurs, les autorités égyptiennes continuent de fermer le passage de Rafah, l’unique sortie de Gaza vers le monde extérieur, depuis plus d’un an et demi, et ne l’ouvrent que de temps en temps, pendant seulement 3 jours consécutifs. Et les militaires égyptiens ont commencé à détruire des centaines de maisons et à expulser des milliers de personnes pour établir une zone tampon de 500 mètres entre l’Égypte et Gaza.
Sur le front intérieur, le régime de Sissi ne réprime pas seulement les Frères musulmans mais les démocrates et révolutionnaires. Le 24 janvier dernier, Shaïmaa Al-Sabbagh, militante de l’Alliance populaire socialiste est morte après avoir été blessée par des tirs de chevrotine lors d’une manifestation pacifique. Durant le même week-end, anniversaire du déclenchement de la révolution égyptienne, 28 manifestants ont été assassinés dans tout le pays par la police et l’armée. Enfin, 19 personnes ont été tuées dimanche dernier lors de heurts opposant au Caire la police à des supporters du club de football Zamalek avant un match. la police a effectué « des tirs de chevrotine et de gaz lacrymogènes » a indiqué un témoin à l’AFP. Les fusils à pompe chargés à la chevrotine sont couramment utilisés par les forces de l’ordre pour disperser des manifestants en Égypte...
Autant de hauts faits d’arme qui justifie le soutien de la France républicaine.