Une coalition formée notamment du collectif Travailleurs et travailleuses pour la justice climatique (TJC), de la Coalition étudiante pour un virage environnemental et social (CEVES), du Front étudiant d’action climatique (FÉDAC), du Front d’action populaire en réaménagement urbain (FRAPRU) et du Mouvement d’éducation populaire et d’action communautaire du Québec (MEPACQ) appelle à une journée de grève climatique et invite la population à se mobiliser le vendredi 23 septembre 2022.
Des manifestations sont déjà prévues à Montréal, Québec, Gatineau, Rimouski, l’Assomption, Trois-Rivières, Sherbrooke et Rouyn-Noranda et d’autres sont à venir. La coalition demande une sortie complète des énergies fossiles d’ici 2030, ainsi que la taxation de la richesse pour un réinvestissement dans les services publics et les programmes sociaux.
« Nous n’avons plus de temps »
Selon cette coalition, la lutte contre les changements climatiques et pour une transition écologique basée sur la justice sociale doit être une priorité de la campagne électorale. Les groupes demandent conjointement aux partis politiques en lice de prendre des engagements forts pour la justice climatique et sociale.
« Nous n’avons plus de temps », dit François Geoffroy, porte-parole de Travailleuses et travailleurs pour la justice climatique (TJC). « Comme le mentionne le dernier rapport du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC), notre seule chance d’éviter un dérèglement climatique catastrophique, c’est d’amorcer dès maintenant une sortie complète du pétrole et du gaz. Nos gouvernements refusent de le faire. » Onze syndicats se sont déjà dotés d’un mandat de grève. La Fédération nationale des enseignants et enseignantes du Québec (FNEEQ-CSN), la Fédération de la culture et des communications (FNCC-CSN), le Conseil central des Laurentides (CCSNL-CSN) et le Conseil central de l’Estrie (CCSNE- CSN) ont aussi endossé les revendications du mouvement. « La grève peut nous permettre de construire le rapport de forces nécessaire pour faire contrepoids au lobby des énergies fossiles », poursuit M. Geoffroy.
« Les étudiants et étudiantes doivent reprendre la rue pour protéger leur avenir », selon Amélie Beaulé, déléguée de l’association étudiante du Cégep de Saint-Laurent. « Avec la rentrée, la mobilisation est relancée. De nombreuses associations planifient des votes de grève. »
« Les partis politiques doivent s’engager »
« Les personnes pauvres et vulnérables sont les premières touchées alors qu’elles ont peu contribué à la crise climatique. Pourtant, elles semblent être les oubliées des mesures gouvernementales de transition. Le financement des services publics et des programmes sociaux est fondamental pour lutter contre la pauvreté et les inégalités sociales qui risquent de s’accroître », indique Vania Wright-Larin, porte-parole du Mouvement d’éducation populaire et d’action communautaire du Québec (MÉPACQ). « Les partis politiques doivent s’engager à tout mettre en œuvre pour respecter les droits humains — particulièrement ceux des personnes autochtones — et lutter contre le racisme systémique. Les ressources, elles sont là. Il faut taxer convenablement les banques, les grandes entreprises et les riches », conclut la porte-parole.
La coalition formée d’étudiants et d’étudiantes, de syndicats et de groupes communautaires demande, d’ici les prochains jours, un changement de cap de la part des partis politiques démontrant une véritable volonté de lutter contre la crise climatique et sociale. Elle invite les associations étudiantes, les syndicats et le milieu communautaire à rejoindre le mouvement de grève le 23 septembre 2022 et encourage la population à se joindre aux manifestations.