Le Parlement slovaque vient de voter en faveur d’un projet de loi dont l’objectif est de complexifier encore davantage l’accès à l’avortement, quelques semaines après une « marche nationale pour la vie », largement appuyée par la Conférence épiscopale. Comme le rapporte Amnesty International, « les femmes et les jeunes filles qui souhaitent avorter seront désormais obligées de réaliser une échographie, d’obtenir des images de l’embryon ou du fœtus et même d’écouter les battements du cœur du fœtus. S’il est adopté, ce projet de loi risque d’exposer les femmes et les jeunes filles à des traitements dégradants et leur rendra la tâche plus difficile pour bénéficier de services légaux. »
Dans un pays à large majorité catholique, et ce quand bien même le gouvernement se défendrait de vouloir revenir sur la législation en cours, héritée de l’ère soviétique, les menaces sur le droit à l’IVG sont de plus en plus pressantes. Ainsi que le souligne Amnesty, « le Comité de l’ONU pour les droits économiques et sociaux remarque que les femmes en République de Slovaquie se heurtent à de multiples obstacles pour accéder aux services de santé en matière de sexualité et de procréation, notamment à des avortements sûrs et à des moyens de contraception. Le Comité craint que le projet de loi actuellement soumis au Parlement ne restreigne davantage ces droits et n’entrave l’accès aux soins de santé. » Face à tous les réactionnaires, solidarité avec les femmes du monde entier !