Le 16 septembre, le Parlement européen a ratifié l’accord d’association entre l’Union européenne et Kiev, qui devra entrer en vigueur en 2015, après avoir assisté sur un écran géant au vote de leurs homologues de Kiev du même texte. Une « première » d’une portée « historique » selon Martin Schulz. C’est le refus de l’ex-président Viktor Ianoukovitch de signer ce texte qui avait déclenché le mouvement de contestation qui allait aboutir à sa chute en février. L’accord de libre-échange lui-même ne sera pas appliqué avant le 31 décembre 2015.
Le texte garantit davantage d’autonomie aux régions séparatistes prorusses de Donetsk et de Louhansk et des élections le dimanche 7 décembre à plusieurs échelons locaux dans certains districts de ces régions. Il leur concède un « statut spécial » avec la mise en place pour trois ans d’un gouvernement autonome provisoire qui prendra ses fonctions dès l’adoption de la loi, ainsi qu’une amnistie pour des « participants aux événements de Donetsk et de Louhansk ».
Au même moment, en visite à Washington, Porochenko a exhorté les pays occidentaux à « ne pas laisser l’Ukraine seule », une Ukraine qui a besoin d’« une armée forte ». « On ne peut gagner une guerre avec des couvertures »... La Maison blanche a débloqué 46 millions de dollars d’aide pour l’équipement et la formation des forces de sécurité ukrainiennes, tout en excluant pour le moment l’envoi d’armes. Une politique qui prend le risque de surenchères militaires, même si, aujourd’hui Obama et Poutine ont besoin de s’entendre pour tenter de trouver une issue au Moyen-Orient.