Publié le Samedi 28 novembre 2009 à 15h23.

Violente répression au Sahara occidental

Peu après les rencontres préparatoires à de nouvelles négociations entre le Maroc et le Polisario, en août 2009, Mohamed VI, partisan d’une « marocanisation forcée » a intensifié sa politique de répression envers les populations saharaouies, principalement les défenseurs des droits de l’homme, à l’abri de l’apathie, sinon de la complicité des gouvernements occidentaux. Enlèvements, arrestations arbitraires, tortures, refus de l’accès aux soins aux manifestants blessés lors d’affrontements avec la police, puis procès expéditifs, lourdes condamnations et amendes.

C’est à la suite de telles pratiques que le co-président du CORELSO a écopé d’une peine de 4 mois de prison ferme, pour détention d’un porte clé représentant le drapeau saharaoui. Parmi les militants en grand danger, 7 responsables d’associations saharaouies, enlevés dès leur retour d’une visite au camp de réfugiés de Tindouf. Poursuivis par la justice militaire (le plus drôle des oxymores!) pour trahison et atteinte à la sûreté nationale en vertu de la loi antiterroriste, ils sont passibles de 20 ans de réclusion.

Le climat de lynchage médiatique autour de ces événements ainsi que les arrestations de journalistes, sont une réelle menace pour la liberté d’expression, à laquelle ne répond que le silence des média occidentaux.