L’intervention au Mali est en cours depuis 4 mois et Hollande n'a pu éviter un débat au Parlement pour décider du maintien des troupes alors qu’il s’était engagé à leur départ au mois d’avril. Jamais qu’un coup de bluff de plus. Aucun vote contre ! Des inquiétudes, des réserves, mais pas de quoi alimenter la moindre opposition ! Et pourtant les raisons de s’opposer ne manquent pas : ces quatre mois d’intervention militaire coûtent 200 millions d’euros, aucune solution politique n’est en vue, la relève malienne n’est pas à l’ordre du jour, et la puissance d’influence de la France, comme le dit Laurent Fabius, est renforcée.
Ce vote honteux permet en fait le maintien de la présence militaire au Mali pour longtemps et devenir une véritable occupation territoriale pour le compte des intérêts de la France et des grandes puissances qui la soutiennent. Comme au Gabon, au Sénégal, à Djibouti, au Tchad, en Côte d’Ivoire, en République Centre Africaine.
Le mot d’ordre « Troupes Françaises hors d’Afrique ! » n’a jamais été autant d’actualité.
Montreuil, le 23 avril 2013