Lundi 15 mars, le tribunal de grande instance de Nanterre a rendu un délibéré en faveur de la relaxe de quatre étudiants de Nanterre, militants au NPA et syndicalistes à l’UNEF, dans le cadre du procès qui s’était tenu le 15 février et devant lequel s’étaient rassemblés 200 personnes exigeant la relaxe : étudiantEs, postierEs, instits, travailleurEs en lutte contre les licenciements, machinistes…
Répression permanente
Le procès faisait suite à une plainte du chef adjoint de la sécurité de l’université de Nanterre au sujet de supposées violences sur des vigiles, alors que les vigiles avaient consciemment empêché des élus étudiants de siéger à un conseil auquel ils étaient élus.
Une affaire qui s’inscrit dans la lignée d’autres tentatives de réprimer le mouvement étudiant et de réprimer particulièrement l’équipe militante nanterroise qui représente la première force politique et syndicale sur l’université. Depuis 2018, on dénombre plusieurs interventions policières, six arrêtés d’interdiction d’accès à l’université, des gardes à vue à deux reprises, une section disciplinaire contre Victor et Mickael en 2019, le procès de Victor et Roga suite à une plainte de CRS en 2018 et le procès des quatre de Nanterre suite à une plainte d’agent de sécurité en 2019. A chaque fois, la mobilisation a permis d'obtenir la relaxe pour nos camarades ou la réduction des peines, comme ça a été le cas pour Roga qui a écopé d'une condamnation en sursis alors qu'initialement il courrait le risque de la prison ferme.
Des victoires sont possibles
La relaxe est indéniablement une victoire de la mobilisation, de la campagne des soutien autour des 4 de Nanterre et surtout, dans un contexte d’offensive générale du patronat, la démonstration qu’il est possible de remporter des victoires, aussi modestes soient-elles, contre la machine répressive de l’état bourgeois.
Ce procès a eu lieu alors que les étudiantEs et l’enseignement supérieur traversent une crise sociale sans précédent. Alors que plus d’unE étudiantE sur six a décroché de ses études, qu’unE étudiantE salariéE sur trois a perdu toute source de revenus… la ministre Vidal, d’une part, nous parle à longueur de JT d’ « islamo-gauchisme » et reprend les discours réactionnaires de l’extrême droite et, d’autre part, prépare de nouvelles attaques contre les conditions de vie des étudiantEs.
Face à un gouvernement au service des patrons, qui déroule son programme antisocial et qui réprime toute contestation, il est urgent de mettre en place un cadre unitaire qui regroupe tous les cas de répression patronale et policière sur nos lieux d’études, de travail et de vie.