Publié le Lundi 15 février 2010 à 15h45.

Lutter contre le mal-logement

Si la Région n’a pas de compétence directe en matière de politique du logement, elle  peut intervenir au titre d’autres missions, comme la formation, l’action en direction de la jeunesse, l’aménagement du territoire ou le développement économique, ou  même directement, de sa propre initiative.

En général les aides des Régions portent sur le logement des étudiants et des jeunes travailleurs, les économies d’énergie, l’aide à l’acquisition de foncier à travers les Etablissements Publics Fonciers.

En Midi Pyrénées, les actions du Conseil Régional sont peu nombreuses et axées surtout sur les économies d’énergie et le coût du foncier. Il s’agit essentiellement d’aides complémentaires pour la construction de logements neufs ou la réhabilitation  de logements sociaux pour financer une partie des surcoûts engendrés par les normes «Très Haute Performance Energétique»

Dans le cadre du Plan de relance, la Région apporte une aide aux ménages pour  réduire le prix du foncier afin de «favoriser la primo accession des ménages les plus  modestes à un projet de construction d'un logement neuf».

Quelles revendications ? Nous pouvons défendre un principe d’urgence sociale dans ce domaine et appuyer plus précisément sur l’accès au logement des  jeunes : pour un plan d’urgence pour le logement, avec  une participation active de la Région, pour engager des constructions, des réhabilitations, avec une aide apportée strictement au financement du « vrai » logement social (PLA, PLUS). Ne pas  aider les PLI ou PLS qui correspondent à moins de 20% des demandeurs de logements sociaux (classes  moyennes).

La mise en place d’une politique foncière de la Région à travers un établissement  public qui achète des terrains pour faciliter la réalisation d’opérations (équipements,  infrastructures,  zones  d’activité), doit d’abord servir à la satisfaction de besoins  sociaux, dont celui du logement, sans que cela ne soit un cadeau aux grands groupes  du bâtiment ou autres.

Sur l’accès des jeunes au logement, nous pouvons plus directement interpeller la Région puisqu’elle participe au titre des Contrats de Plan à la construction de logements étudiants. Malvy s’est engagé sur un programme de  5 000 logements pour étudiants (chambres) financés et réalisés... pour 2013 !

Le PRES (Pôle de Recherche et d’Enseignement) a lancé un Schéma Directeur du logement étudiant sur l’agglomération toulousaine.

Plus largement, la crise du logement affecte également les jeunes travailleurs : manque de structures adaptées à la formation et à la mobilité (dont foyers), mais plus largement ce qui est posé c’est l’accès à un véritable logement autonome pour les jeunes... et le droit au logement (cf par exemple les difficultés des travailleurs saisonniers pour se loger en zone touristique)

Au titre de mesures environnementalesLa crise énergétique va créer des situations extrêmement difficiles pour des ménages, notamment ceux qui habitent dans des logements mal isolés, dans des maisons individuelles éloignées de l’emploi et des services.D’autre part, les régions vont avoir la responsabilité d’établir des Plans Climat (suites  du Grenelle de l’environnement).

Nos axes : -plan de réhabilitation des logements existants afin d’améliorer la qualité énergétique, sous  contrôle public, conditionner les  aides  publiques à des garanties en terme d’éco-efficience-développement de filière éco-environnementale en lien avec le bâtiment,  construction (bois, isolant)-plan énergétique d’économie et de développement d’énergie alternativesUne articulation avec nos revendications générales

Nos élus soutiendront la réquisition des logements vacants et les luttes pour un logement pour tous.