Samedi 18 avril dans la soirée, des policiers ont blessé gravement un habitant de Villeneuve-la-Garenne en ouvrant la portière d’une voiture banalisée alors que celui-ci conduisait une moto. Le journaliste Taha Bouhafs, qui était sur place dès le samedi soir, a recueilli des témoignages indiquant une volonté de blesser de la part de la police.
Cet épisode fait suite à de nombreux autres cas de violences policières en Seine-Saint-Denis, mais aussi plus largement dans les quartiers populaires partout en France. Le confinement tel qu’instauré non seulement augmente les inégalités et est particulièrement invivable pour les plus pauvres, mais en plus il est accompagné d’un arsenal de mesures coercitives et d’une augmentation de la répression.
Dès samedi soir, de nombreux habitantEs de Villeneuve-la Garenne se révoltaient contre les forces de police, et dimanche soir des révoltes éclataient dans plusieurs quartiers populaires d’Île-de-France (Saint-Denis, Fontenay-sous-Bois, Gennevilliers...) alors que le journaliste Taha Bouhafs était violemment interpellé par les force de l’ordre.
Le NPA apporte son soutien à toutes les victimes des violences policières et aux habitantEs des quartiers populaires qui se révoltent contre la police, bras armé d’un État autoritaire.
Nous réclamons immédiatement :
- L'arrêt des amendes
- Le désarmement de la police et la dissolution de la brigade anti-criminalité
- L'arrêt des contrôles au faciès
- La réquisition des logements vides
- La suspension des loyers
- Des moyens de protections pour touTEs
Montreuil, le 20 avril 2020