Le NPA soutient toutes les initiatives et mobilisations le 25 novembre, contre les violences faites aux femmes.
La distribution d'un téléphone d'urgence, relié à Mondial Assistance, à 20 femmes de Seine-Saint-Denis ne saurait masquer le fait que les décisions politiques restent cantonnées au domaine répressif, dont on sait qu'en période électorale c'est un des thèmes favoris de Sarkozy.
Le dramatique événement survenu à Meaux, vendredi 20 novembre, où un femme a été aspergée d'essence et brûlée vive par son mari, comme Sohane il y a quelques années, rappelle, s'il en était besoin la nécessité d'une mobilisation permanente contre les violences faites aux femmes, appuyée sur des dispositifs engageant l'ensemble de la société et bénéficiant des moyens nécessaires.
En 2008, en France, 156 femmes sont mortes victimes de violences, soit un décès tous les deux jours et demi et entre 2006 et 2008, 330 000 femmes ont été frappées par leur conjoint. Selon une enquête récente, chaque année, 48 000 femmes majeures subissent un viol.
Pour lutter contre ces crimes qui frappent la moitié de l'humanité, des pays, comme l'Espagne, ont adopté une « loi organique contre la violence de genre ».
Depuis 2007, git sur le bureau de l'Assemblée nationale une proposition de loi-cadre contre les violences faites aux femmes à l'initiative du Collectif national pour les droits des femmes. Pour l'instant, rien n'a vraiment bougé du côté de la représentation parlementaire.
Et pourtant, il y a urgence d'adopter une loi-cadre dotée de moyens suffisants pour mettre en place une vraie politique de prévention, des dispositifs permettant l'accueil, la protection, l'accompagnement des femmesvictimes de violence ainsi que des mesures pour poursuivre les auteurs de violence.
Le NPA soutient la proposition du CNDF afin de lutter contre tous les phénomènes de violences dans la société contribuant à perpétuer l'opression des femmes.
Le 24 novembre 2009.