Dimanche 30 mai, à Montreuil, Aline est morte sous les coups de son conjoint. Tabassée à mort. Comme elle, chaque année en France, plus de 137 femmes décèdent de violences conjugales. Plus de 10 % des femmes sont victimes de violences dans le couple, quels que soit l’âge, l’origine ethnique, l’éducation, la religion, le statut marital ou le niveau socio-économique. Pour en finir avec ces violences inacceptables qui restent aujourd’hui minimisées, il faut affirmer haut et fort que ce que subissent les femmes au sein du couple n’est pas une affaire privée ou secrète, mais une affaire politique qui nous concerne tous et toutes. Les violences physiques ou sexuelles, les humiliations, la dévalorisation systématique, le contrôle économique sont autant de moyens d’exercer une domination totale sur l’autre. Les victimes sont maintenues sous l’emprise de leur agresseur, détruites physiquement et psychologiquement. Elles le sont d’autant plus que ces violences restent taboues, les condamnant trop souvent au silence et à l’isolement. En effet, les moyens mis en œuvre pour lutter contre cette situation restent largement insuffisants. Les mesures de prévention sont rares, la formation des personnels soignants inexistante et les moyens d’accueil des femmes victimes de violence extrêmement réduits. Plus largement, pour permettre aux femmes de se défendre, il faut leur permettre de gagner leur autonomie. Ne tolérons pas une société où mourir de violence conjugale reste possible. Pour Aline et toutes les autres, manifestons notre colère ! La Maison des femmes de Montreuil appelle à une marche silencieuse pour Aline : Le samedi 12 juin à 14 heures. Départ : 14, rue Berlioz, arrivée Mairie de Montreuil.