Le 25 février, l’Assemblée nationale a adopté une loi contre les violences faites aux femmes, sur proposition d’une commission composée de parlementaires de droite et de gauche. Nadine Morano représentant le gouvernement a rappelé que la lutte contre les violences faites aux femmes a été décrétée grande cause nationale en 2010. La discussion générale a pu montrer combien la droite et la gauche utiliseraient le texte à des fins différentes. Pour Nicole Ameline (UMP), par exemple, cette loi permettra un retour des femmes migrantes dans leur pays d’origine dans de meilleures conditions... Quant au bracelet électronique imposé aux hommes violents, mesure phare de la loi selon Nadine Morano, son usage est expérimental pendant trois ans et seuls trois parquets sont équipés de 150 bracelets... La prévention est quasi inexistante et les articles sur les moyens ont été supprimés. Au final, sur 70 articles proposés, seuls 20 demeurent et il est difficile de considérer cette loi comme une avancée.