Samedi 7 mars avait lieu une réunion publique de présentation des deux listes soutenues par le NPA dans la métropole lilloise : « Résistance anticapitaliste » (alliance du NPA et de Résistance populaire, groupe local créé à l’occasion du mouvement des Gilets jaunes) et les anticapitalistes de Roubaix.
La réunion était festive. Le relatif éloignement de la Deule (la rivière locale) n’avait pas empêché l’installation d’une guinguette. Tout au long de l’après-midi, elle fut un lieu d’échanges fraternels. De 16 h à 23 h, la réunion-fête a vu se succéder débats, chorale, concerts (très appréciés, merci aux artistes venus nous soutenir : Chamblas, Réveil et Pi Rod), interventions de collectifs (sans-papiers, collectif Saint-Sauveur du nom d’une énorme friche située à proximité du centre-ville de Lille qu’Aubry veut bétonner avec notamment une démentielle piscine olympique dans le cadre des futurs JO parisiens, alors que Lille est totalement sous-dimensionnée en espaces verts).
Pour une rupture anticapitaliste
Au cours du meeting de campagne, Manon, de la direction nationale du NPA, a rappelé le contexte national dans lequel se déroulent ces élections municipales : le pouvoir présidentiel est affaibli comme jamais (le prévisible échec des lises LREM en sera une nouvelle illustration). Le mouvement social, par la longue séquence de mobilisation contre les retraites, a montré toute sa force et sa détermination. Il n’a pas été néanmoins possible pour l’heure de converger vers une grève générale de masse permettant de l’emporter. Cela demeure l’objectif auquel s’attellent les militantEs du NPA.
Marc (NPA), tête de liste à Roubaix, a rappelé que l’objectif du maire actuel de cette ville, parmi les plus pauvres de France, était de changer la sociologie de la ville, soit attirer de nouveaux habitantEs aux profils socio-professionnels choisis plutôt que de satisfaire les besoins considérables, notamment sociaux, des RoubaisienEs. La liste roubaisienne se propose d’être un lieu d’élaboration collective des solutions alternatives à mettre en œuvre.
Enfin, Alexandre (Résistance populaire) et Paola (NPA) ont présenté certaines des orientations défendues par Résistance anticapitaliste dans la campagne lilloise : gratuité des transports et des premiers mètres cubes d’eau, création massive de logements sociaux, lutte contre les discriminations, accueil des migrantE et soutien à leurs luttes. Autant d’esquisses (à la mesure des compétences limitées des communes) d’éléments de rupture avec le capitalisme. En tout cas, un profil qui nous distingue radicalement de la politique d’Aubry qui, sous couvert de pragmatisme gestionnaire, défend un mélange bien dans l’air du temps fait d’austérité, de gentrification et de recherche de compétitivité dans la concurrence inter grandes métropoles.
Une centaine de personnes ont participé aux débats. Un bel et utile après-midi qui s’est achevé naturellement par un dernier moment de convivialité à la guinguette.