Depuis 2008, le nombre d’emplois supprimés dans l’industrie, dans les entreprises privées et dans la fonction publique se compte par dizaines de milliers. Pas une semaine ne passe sans l’annonce de la fermeture d’un site (PSA, ArcelorMittal, Lejaby, Petroplus…), de la suppression de centaines d’emplois dans telle ou telle entreprise (Adecco, Fram,…). Le chômage explose. Ces suppressions d’emplois répondent à l’exigence des grands groupes, de leurs actionnaires, d’augmenter la rentabilité sans aucune considération pour l’utilité sociale des divers secteurs de l’économie touchés. Les travailleuses et les travailleurs licenciéEs se retrouvent jetéEs dans la misère, faisant plonger avec eux leur famille et des bassins économiques entiers. La violence des licenciements est proportionnelle à l’avidité du patronat d’augmenter toujours plus ses profits. Dans le même temps, l’État applique le non-remplacement d’un fonctionnaire sur deux partant à la retraite. Au nom de la réduction des déficits et du remboursement de la dette.Dans le cadre de l’élection présidentielle, la question de l’emploi est au cœur de la campagne. Pour notre part, nous sommes révoltés quand le candidat-président Sarkozy ou la candidate du FN Le Pen se pavanent devant des entreprises en difficulté, eux qui sont les ennemis des salariés du public comme du privé. Des initiatives locales existent de façon isolée. Des manifestations ou des rassemblements ont lieu entreprise par entreprise. Solidaires appelle à une manifestation nationale à Paris le 24 mars pour le droit à l’emploi, la CGT à une journée nationale d’action le 22 mars. Toutes ces initiatives vont dans le même sens. Mais aujourd’hui elles ne convergent pas et ne permettent pas de regrouper dans un combat commun l’ensemble du monde du travail. Puisque nous allons chacunE devant les entreprises soutenir les salariéEs menacéEs, proposons ensemble une action commune, par exemple une « marche pour l’emploi », à Paris, avant le 22 avril : pour la défense de l’emploi, contre les suppressions de postes et les fermetures de sites. Cette proposition pourrait être faite à l’ensemble des salariéES victimes de licenciements et/ou de fermeture de sites, aux organisations syndicales, à l’ensemble des salariéEs (du public comme du privé), aux mouvements de chômeurEs,… Nous sommes bien évidemment disponibles pour une rencontre afin de discuter des propositions et modalités concrètes.Dans l’attente de votre réponse, veuillez recevoir nos salutations militantes. Philippe Poutou, Christine Poupin et Olivier Besancenot(Destinataires : Alternatifs, Alternative libertaire, EÉLV, PCF, PG, GU, Fase, C&A, Lutte ouvrière, Parti socialiste)
Publié le Jeudi 22 mars 2012 à 17h42.
Lettre aux organisations de gauche pour une marche pour l’emploi
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