Publié le Mercredi 15 janvier 2020 à 15h48.

Montpellier : mutiléEs pour l’exemple, et mobiliséEs !

Ambiance grave et déterminée pour la quatrième marche des mutiléEs pour l’exemple, qui s’est tenue à Montpellier le dimanche 12 janvier qui a réuni un millier de personnes.

En tête de la marche et protégés par un cordon, les blesséEs, positionnés devant la grande banderole des mutiléEs . Aux cris de « La police mutile, la police assassine », ou encore « La police fait son travail : ça crève les yeux », le cortège a remonté la rue de la Loge. 

« Blessures de guerre »

Moment de tension où les slogans se sont faits plus appuyés en passant devant le cordon de CRS devant la halle, puis arrêt devant la préfecture où ont été accrochés des ballons représentant les « yeux » des mutiléEs. La manifestation s’est poursuivie sans encombre jusqu’à la gare.

Le collectif Stop armes mutilantes1, qui a lancé une campagne avec signature de pétition était présent, ainsi que la Ligue des droits de l’homme, et de nombreux Gilets jaunes.

Le matin une conférence de presse avait lieu à la Carmagnole en présence de Laurent Thines, neuro­chirurgien au CHU de Besançon, qui parle de « blessures de guerre », et s’exprime vigoureusement pour le désarmement de la police, et d’une psychologue spécialisée dans le suivi post-traumatique. Les blesséEs et mutiléEs, qui ont souvent du mal à se reconstruire après leurs blessures, demandent à l’État la reconnaissance du statut de victime. Notre camarade Antoine Boudinet, qui était intervenu lors du meeting de l’université d’été du NPA, a également pris la parole.