Nicolas Sarkozy est donc sorti de prison. Les chiens de garde de la bourgeoisie, y compris la presse « people », ont tenté de nous apitoyer sur le sort de celui qui y est resté 21 jours après avoir été condamné à cinq ans ferme pour avoir envoyé Guéant et Hortefeux négocier un pot-de-vin avec le responsable de l’attentat contre le DC-10 d’UTA — 170 morts en 1989. Un traitement sans commune mesure avec celui des milliers de prévenuEs qui croupissent dans des maisons d’arrêt surpeuplées, dans des conditions réellement indignes.
C’est leur monde, celui des puissants et des riches, celui des politicienNEs qui défendent les intérêts des classes possédantes. On en a eu une nouvelle illustration avec l’adoption de la partie « recettes » du budget par l’Assemblée, avec des mesures qui vont encore dégrader nos conditions de vie, comme la limitation de la durée des arrêts de travail à un mois pour une première prescription et deux mois pour un renouvellement.
Dans notre monde, celui du travail, des exploitéEs et des oppriméEs, les conditions de vie se dégradent, les licenciements continuent. On compte 190 licenciements aux Forges de Commentry dans l’Allier, 600 emplois menacés chez ArcelorMittal, dont la moitié à Dunkerque, 167 salariéEs jetéEs à la rue avec la fermeture de Teisseire à Crolles, en Isère. Partout, la liste s’allonge des emplois supprimés pour maintenir le taux de profit des groupes capitalistes.
Face à leur monde, il est urgent pour notre camp social de s’organiser, de reprendre le chemin de la lutte. La journée internationale contre les violences faites aux femmes du 25 novembre, la manifestation nationale pour la Palestine à Paris le samedi 29 novembre et la journée de grève appelée par la CGT, la FSU et Solidaires le mardi 2 décembre seront l’occasion de nous mobiliser et de construire le rapport de force face aux capitalistes et aux forces politiques à leur service.