Publié le Mercredi 24 septembre 2025 à 09h00.

Retailleau dégage !

Pris de panique à l’approche du 10 septembre, le gouvernement et son cogneur en chef, Retailleau, nous ont de nouveau joué la partition des violences à venir. Pas les leurs, les violences sociales que nous subissons au quotidien, ni celles de leurs flics bien sûr, mais les violences hypothétiques de celles et ceux qui allaient se mobiliser et qui ne pouvaient être que des « casseurs », des « black blocs » et autres membres de « l’ultra-gauche ultra-violente ».

Nous avons donc eu droit, le 10 et le 18 septembre, au même récit suranné des « 80 000 policiers et gendarmes mobilisés », aux mêmes reportages complaisants sur le déploiement des nouveaux véhicules blindés de la gendarmerie à 744 000 euros pièce.

En revanche, les médias mainstream ne se sont pas appesantis sur le scandaleux passage en force des préfectures pour imposer l’usage abusif des drones, déposant les arrêtés d’autorisation en dernière minute, empêchant ainsi les actions en référé devant les tribunaux administratifs.

À Paris, la plupart des effectifs formés au maintien de l’ordre étaient neutralisés par la garde statique des lieux du pouvoir capitaliste (ministères, Champs-Élysées, etc.). La préfecture de police a donc raclé les fonds de tiroir et envoyé au contact les éléments les plus violents et les moins formés : les sinistres CI, CSI et autres Brav-M, sans parler de la BAC, envoyée matraquer les lycéenNEs.

Le résultat, prévisible, a été le même à Paris et en région : une avalanche de violences policières, des manifestantEs, y compris mineurEs, rouéEs de coups, des nuages de lacrymogènes, des tirs de LBD, sans parler des incendies provoqués par leurs palets de lacrymo. Au niveau judiciaire, la répression a également été féroce, avec des centaines d’interpellations et de gardes à vue, émaillées de violences, d’insultes, de menaces, de remarques sexistes et racistes, des comparutions immédiates à la pelle et des condamnations absurdes, comme à Montpellier… pour avoir jeté des peaux de banane sur les flics.

Plus le pouvoir a peur, plus il est violent, nous le savons. C’est collectivement, de façon unitaire, que nous pourrons nous en protéger et, au final, le faire tomber.