Publié le Mercredi 15 octobre 2025 à 09h00.

Toboggan vers le fascisme

« Pas une voix pour la gauche ! » En lançant cet appel pour le second tour de l’élection législative partielle de la première circonscription du Tarn-et-Garonne, faisant élire, le 12 octobre, un candidat soutenu par le RN contre une candidature PS, Bruno Retailleau a levé un tabou déjà bien fragilisé.

La droite et l’extrême droite marchent désormais clairement vers une alliance gouvernementale. 

Jordan Bardella, patron du RN, s’est dit « parfaitement disposé » à conclure « un accord de gouvernement » avec Les Républicains si son parti n’obtenait pas la majorité absolue.

Du côté de LR, l’option est de plus en plus assumée. Jean-Hubert Lelièvre, président de la fédération LR de Charente : « Si le RN a 250 députés, il faut faire un contrat de gouvernement avec eux, tout simplement ». Nathalie Damy, membre du bureau politique de LR : « Je ne mettrais pas mon veto à un accord avec le RN. »

Cette alliance, dite « union des droites », apparaît comme une solution envisageable pour une partie de plus en plus large de la bourgeoisie, qui en soutient matériellement et médiatiquement le projet. Car le bloc macroniste est à bout de souffle, incapable de tenir jusqu’à la présidentielle.

Par ses politiques antisociales, par son alignement sur un agenda raciste et par ses politiques islamophobes, par son autoritarisme et par le pourrissement institutionnel, par la normalisation complète du RN dans le jeu parlementaire, Macron aura tout fait pour préparer l’accession au pouvoir de l’extrême droite. Elle promet une politique extrêmement brutale de guerre sociale, de racisme d’État et d’autoritarisme.

Il n’y a pas d’issue dans les combinaisons parlementaires. La seule alternative au désastre annoncé est la mobilisation générale du camp des exploitéEs, l’unité de ses organisations, le renversement du rapport de forces entre les classes par l’action, les occupations, la grève.