Publié le Vendredi 21 juin 2013 à 11h17.

Des maternités de nouveau menacées

C'est une attaque frontale contre les femmes au nom de la rentabilité ! Deux maternités de la région parisienne, très emblématiques, sont menacées.Le 4 juin, Claude Evin, directeur de l’Agence régionale de santé (ARS) d’Île-de-France annonce « l’abandon du projet de reconstruction de la maternité des Lilas, sans recours possible », alors qu’il l’avait accepté en 2012 ! À l'époque, le candidat Hollande avait promis de venir inaugurer la nouvelle maternité s’il était élu !Les Lilas font naître chaque année 1 650 enfants, accompagnent 1 200 femmes pour une IVG dans un département, le 93, qui manque de maternités de proximité, alors que le taux de natalité y est plus élevé que la moyenne nationale… de même que celui de la mortalité infantile.À Paris, les Bluets, pionnière de « l’accouchement sans douleur » créée en 1947, est elle aussi en danger. 580 salariéEs travaillant à la maternité, dans les centres de soins et de rééducation professionnelle, sont menacés de cessation de paiement. Pourtant, la maternité pratique 3 000 accouchements par an, 1 200 PMA (Procréation médicalement assistée) et 1 100 accompagnements en orthogénie. La qualité de son activité est même labellisée !

Le bien-être des mères et des bébés, et le libre choix des femmes sacrifiés ?Les ARS prennent des décisions, guidées par des logiques de rentabilité financière. Les contre-réformes du précédent gouvernement se poursuivent. Les maternités refusant la rentabilité deviennent rapidement « déficitaires » sur le plan budgétaire, en particulier avec l’introduction de la T2A (financement à l’activité). C’est donc une attaque en règle contre les femmes, contre les démarches de soins respectueuses de leurs choix, et participant à la prévention périnatale !Les personnels et les usagers organisés en collectifs de défense ne vont pas se laisser abattre et des actions sont en cours : pétitions, rassemblements, élargissement du soutien. Les Bluets et les Lilas se retrouvent le mercredi 19 juin devant l’ARS !

CorrespondantEs commission santé sécu social du NPA