Publié le Samedi 11 janvier 2014 à 07h36.

Psychiatrie de Caen (14) : l’austérité, c’est toujours non !

Le directeur de l’établissement public de santé mentale de Caen (EPSM) et de l’Agence régionale de santé (ARS) s’entêtent. Ils n’avaient pu imposer en juin leur plan d’austérité budgétaire : fermeture ou restructurations de services, suppression de jours de RTT et de la demi-heure de temps de repas, déqualification de postes…

À l’époque, personnel hospitalier, médecins, et encadrement s’étaient mobilisés. Les admissions avaient été bloquées, et la colère s’était exprimée avec vigueur, obligeant la direction à retirer son projet (cf. article dans Tout est à nous ! n°202).À quelques jours de la fin de l’année, la direction et l’ARS ont voulu « repasser le plat », en présentant le même plan devant les instances de l’établissement. Mais à cet acharnement s’est opposée la même détermination des salariéEs : nouvelle mobilisation massive, nouveau blocage des admissions. Le directeur n’a alors pas hésité à faire appel à la force : le jeudi 19 décembre, la police est intervenue avec brutalité pour déloger les grévistes.

PrêtEs pour la bagarre !Mal lui en a pris : le directeur s’est une nouvelle fois trouvé totalement isolé, avec contre lui médecins et personnel. Le plan n’a donc pu être adopté avant la fin de l’année... Tout est donc à recommencer pour la direction. Après ce nouveau succès, le personnel, avec les syndicats CGT et SUD, a suspendu son action. Mais ayant une nouvelle fois pris conscience de sa force, il attend de pied ferme toute nouvelle tentative en 2014.Après l’hôpital Tenon à Paris, le gouvernement semble de plus en plus adepte des interventions policières musclées dans les établissements hospitaliers pour imposer sa politique d’austérité dans la santé. La nouvelle victoire que viennent de remporter les hospitaliers de Caen montre la voie, vers la nécessaire coordination des luttes pour mettre en échec la casse de l’hôpital public.

Correspondant