« Moins de police, plus de cannabis ! » C’est ce slogan que chantait un millier de personnes samedi 28 mai après-midi à Paris à l’occasion de la Cannaparade, manifestation festive et politique organisée par Cannabis sans frontières et avec le soutien d’autres organisations telles que ASUD ou la Ligue des droits de l’homme.
La prohibition est un échec tant en matière de santé publique que de sûreté publique. Et la France en est l’exemple le plus criant. Malgré l’arsenal le plus répressif d’Europe, le trafic se porte bien (1,2 milliard d’euros de chiffre d’affaires en 2022) et les consommateurEs n’ont jamais été aussi nombreux (5 millions soit 22 % des consommateurEs en Europe). Un constat qui pousse pourtant la députée LR Christelle D’Intorni à présenter un projet de loi prévoyant un triplement des peines, la suppression des allocations familiales ou des bourses étudiantes. En bref, punir les précaires !
Pour une légalisation qui échappe aux logiques capitalistes
Face à cet échec et tant d’aveuglement, les militantEs de la cannaparade réclament la fin de la répression qui frappe les consommateurEs et l’ouverture d’un vrai débat public sur le cannabis. Iels défendent la nécessité de la légalisation immédiate du cannabis, notamment à des fins thérapeutiques, et la dépénalisation de la consommation de tout produit pour permettre une véritable prévention sans stigmatisation, le droit à l’autoproduction et l’ouverture de Cannabis Social Clubs tournés vers une production locale, bio et de qualité pour une légalisation qui échappe aux logiques capitalistes.
Correspondant