Le gouvernement a fini par trancher : les tarifs de l'électricité vont augmenter de 5 % en août, puis de 5 % en août 2014. Une mesure qui va renforcer la précarité pour de nombreux usagers et continuer à accroître les bénéfices d'EdF et les dividendes de ses actionnaires.Le ministère de l'énergie a donc annoncé deux hausses de 5 % des tarifs réglementés d'EdF, soit une augmentation de 10,25 % en un an. Ce sont les plus fortes hausses des tarifs de l'électricité depuis la privatisation partielle d'EdF. Mais c'est aussi un renoncement (un de plus de la part de ce gouvernement) à l'engagement pris de limiter les augmentations à l'inflation.D'autant plus que cette augmentation est difficilement justifiable au vu des 3,3 milliards d'euros net de bénéfices en 2012 d'EdF et au vu des 18 % de la population qui se trouvent aujourd'hui en situation de précarité énergétique.
Et qui va payer ?Ces augmentations sont censées couvrir l’explosion des coûts de production d’électricité d’EdF et ceux d’acheminement de ses filiales, ERdF et RTE, qui gèrent les réseaux électriques : déploiement des nouveaux compteurs Linky (150 euros par foyers), modernisation des réseaux ou investissements dans la sécurité des centrales nucléaires. Ces hausses concernent les tarifs bleus, destinés aux particuliers et aux petites entreprises. Pour les tarifs jaunes, réservés aux grandes entreprises, l’augmentation sera plus faible (+2,7 % au 1er août 2014). Quant aux tarifs verts, pour les industriels, ils resteront bien entendu inchangés.On le voit, cette nouvelle flambée des prix va peser lourdement sur le pouvoir d'achat des plus modestes et et s'ajoute aux autres augmentations : tabac, gaz, TVA... mais toujours pas de nos salaires ou le SMIC. Encore un reniement du gouvernement !
Sandra Demarcq