La balle est dans le camp de la direction de La Poste.
Mercredi 12 décembre, Gaël Quirante, secrétaire départemental de Sud Poste 92, était de nouveau en audience auprès de la cour d’appel de Versailles. La direction de La Poste cherche toujours désespérément à casser la décision d’avril, qui différenciait le licenciement de Gaël de son mandat syndical. Ainsi, bien que n’étant plus salarié de La Poste, il peut continuer à intervenir dans les bureaux et les centres, et à exercer sans entrave son mandat syndical qu’il tient de ses collègues et dont la légitimité a été largement confirmée lors des élections professionnelles.
Manœuvres de la direction
La direction tente par tous les moyens de casser cette décision et, de la sorte, de trouver un « règlement judiciaire » à ce qui relève d’un mouvement social auquel elle n’a, jusqu’à présent, opposé que du mépris et de la violence.
C’est la possibilité de l’irrecevabilité qui aura marqué cette audience. En effet, la direction de La Poste a voulu lier le référé d’avril, visant à interdire à Gaël tout accès aux centres, et les demandes du mercredi 12, à savoir le respect du décret de 1982 (qui dit qu’il faut demander au chef d’établissement pour une intervention, mais pas attendre son autorisation, ce sur quoi veut jouer La Poste), texte qui ne figure dans aucun des référés.
L’avocat de La Poste a tout mêlé pour pouvoir dire que ce sont des faits du même ordre, alors qu’à aucun moment, jusqu’à présent, la boîte n’avait prétendu que cela était lié. C’est pourquoi l’irrecevabilité peut tenir : il n’y a pas de jonction entre les deux affaires. On est ainsi au cœur du débat : est-ce qu’un représentant syndical a le droit d’être auprès des salariéEs ?
Enfin, la juge a poussé à une médiation, faisant remarquer que les interventions des forces de répression demandées par La Poste n’étaient pas trop dans l’esprit du dialogue !
Elle souhaite qu’un rendu de la médiation judiciaire se fasse avant le 27 décembre.
Les grévistes et Sud Poste 92 y sont prêtEs, depuis toujours, ils et elles l’ont fait savoir par écrit à la direction. Il est temps désormais d’ouvrir de réelles négociations !
Correspondante