Plateforme Industrielle de Courrier de Fleury-les-Aubrais :
A la plate-forme industrielle de courrier de Fleury-les-Aubrais (220 agentEs) ; qui sert de centre de tri pour les départements du Cher, du Loiret et de la Nièvre ; les demandes syndicales, notamment de SUD-PTT, ont été très vite acceptées par la direction.
Les postes ont été aménagés de manière à ce qu’il y ait 2 mètres d’écart entre chaque agentE, du gel hydro-alcoolique a été fourni aux salariéEs et des lingettes nettoyantes et désinfectantes ont été installées à chaque poste de travail ainsi qu’aux distributeurs.
Les postierEs sont contentEs d’aller travailler dans ces conditions, il y a des inquiétudes mais ils et elles voient que leur sécurité a été prise en compte.
À partir de lundi 30 mars, le travail n’aura plus lieu que 3 jours sur 6, avec 4 jours de repos d’affilée pour les agents qui ne sentiraient pas bien. Cela arrange aussi la direction vu la nette diminution du trafic dans la période.
Distribution et Exploitation :
Pendant 15 jours les postier.e.s ont travaillé sans protection, sans gel, sans gants, alors qu’au quotidien ils et elles se retrouvaient à toucher des portes, des sonnettes, des interphones sur lesquels le virus pouvait stagner. Le seul discours de la direction c’était « il faut respecter les gestes barrières », mais dans certains bureaux de poste, c’est clairement impossible de respecter les distances de sécurité au vu de l’exiguïté des locaux. Des ordres et contre-ordres sont redescendus en permanence depuis la direction, qui se refuse par ailleurs à la transparence en refusant par exemple de communiquer le nombre de cas d’agents atteints de covid-19.
Le travail n’aura plus lieu que 3 jours par semaine (mercredi, jeudi, vendredi), 5h50 par jour, avec 50 % maximum des effectifs sur chaque site. Le combat syndical va aussi s’axer sur le respect de ces dispositions, même si elles sont vues comme insuffisantes.
La direction ne prend pas la mesure du problème, elle fait preuve de mépris vis à vis des délégués syndicaux, et ne répond pas aux questions. Il n’y a aucune visibilité sur le nombre de cas diagnostiquéEs, de personnes en garde d’enfants, en autorisation spéciale d’éviction etc.
Sur les Plateformes de Distribution de Courrier, les postierEs sont inquietEs, il y a deux suspicions de cas à Ingré. Mais les aménagements ont été mis en place, le gel hydro-alcoolique est arrivé cette semaine.
Par contre, les aménagements ne sont pas encore mis en place dans les bureaux de poste ; hors, ce sont les lieux où la concentration de population est beaucoup plus susceptible de propager le covid-19.
Chèques Postaux – Orléans La Source
Les Chèques Postaux à Orléans – La Source est un des 3 plus gros centres financiers de La Poste de France. Cette semaine, il y a environ 350 salariéEs présentEs sur le site, répartiEs en deux équipes.
Très vite un front commun SUD – CGT – FO, représentant plus de 80 % du personnel s’est constitué, notamment au CHSCT mettant la direction sous pression. Initialement, cette dernière se cantonnait à répéter les directives gouvernementales sur les gestes barrières ; mais sous la pression de l’intersyndicale, elle a fait mettre du gel hydro-alcoolique (en quantité insuffisante) et fait nettoyer et désinfecter plus régulièrement les parties communes. Il y a des CHSCT quasi quotidiens. Par ailleurs, le restaurant d’entreprise a été fermé. Les salariéEs sont confinéEs à leur étage (le centre faisant 8 étages), sans possibilité d’aller dans les autres ; ce qui a été en partie utilisé contre les syndicalistes du site.
Si la Banque Postale est considérée comme un « service essentiel à la nation », les missions jugées essentielles n’ont pas été définies, et ce flou est utilisé par la direction pour maintenir tout le monde au boulot. Et ce, alors que l’inquiétude est forte parmi le personnel.
Les revendications de l’intersyndicale restent de fermer le centre financier. La concentration quotidienne de plus de 300 salariéEs dans un même immeuble, même sans contact avec la clientèle, favorise de facto la propagation du virus.