Nous avons manifesté ensemble, entre 150 et 300, samedi 25 juin à Pau, personnelEs des établissements de santé d’Oloron, d’Orthez, de Pau et de Bayonne, et toutes celles et tous ceux qui, au sein de la population, se révoltent et s’opposent à cet emballement des fermetures répétées, par l’ARS, des urgences, du SMUR et des nombreux lits.
Si c’est beaucoup moins que la dernière manifestation d’Oloron qui avait rassemblé plus de 3 000 personnes, nous étions convaincus qu’il fallait défier le nouveau gouvernement et lui signifier notre détermination à défendre l’hôpital public.
Réorganiser l’ensemble du système de santé
Notre tract du NPA, le seul de la manifestation, très bien accepté voire distribué par d’autres que les militantEs, reprenait ces arguments :
40 ans de restrictions budgétaires et de fermeture de lits, d’hôpitaux entiers, ont saigné l’hôpital public !
Sans contrôle et sans scrupule, les gouvernements successifs ont en fait soumis le service public de la santé aux intérêts du capitalisme financier, en faisant la part belle au secteur privé. L’hôpital public a été consciencieusement désossé, démantelé, préparant ainsi sa faillite…
Aujourd’hui la révolte, l’envie de ne plus subir gagnent du terrain et bousculent le petit jeu institutionnel et parlementaire du dialogue social.
Oui notre santé passe avant leurs profits !
– Annulation totale de la dette des hôpitaux, des fermetures des lits et des services et embauche massive !
– Réembauche de tous nos collègues exclus pendant la Covid !
– Formation immédiate et rémunérée de milliers de soignantEs !
– Augmentation de tous les salaires de 400 euros net minimum !
Pour financer cela, prenons sur les milliards d’euros de bénéfices qui coulent à flot chez tous les actionnaires et grands capitalistes !
Exproprions, sans indemnités ni rachat, les groupes et autres géants de la santé privée !
Oui, il est urgent de réorganiser l’ensemble du système de santé, en réunissant toutes ses structures dans un même système public planifié et géré démocratiquement en fonction des besoins collectifs.
Les mobilisations des travailleurEs de la santé et de la population ouvrent naturellement la voie, ne craignant pas de remettre en cause la domination des intérêts privés, la propriété capitaliste.