Publié le Lundi 13 avril 2020 à 17h37.

La crise est aussi dans le social en Loire-Atlantique

La compétence prioritaire des Conseils départementaux est l’action sanitaire et sociale. C’est-à-dire le financement et l’activité du service social de secteur qui accompagne les personnes en grande précarité, les allocataires du RSA ou les femmes victimes de violences ; de la protection de l’enfance ; de la protection maternelle et infantile ; des dispositifs d’aide aux personnes en situation de handicap... En ces temps de confinement, les difficultés rencontrées par ces professionnelLEs sont bien plus grandes.

Continuité du service public ?

Si la notion de continuité du service public est une valeur portée par l’ensemble des agentEs, elle reste particulièrement complexe à mettre en œuvre dans ce contexte. En effet, pour ces professionnelLEs de la relation, comment continuer à accompagner les personnes sans se mettre soi-même en danger face au virus ? Le télétravail semble la solution toute trouvée (en dehors des situations d’urgence demandant une intervention immédiate). C’est la solution choisie au Conseil départemental de Loire-Atlantique. Cela tend par contre à détisser des liens importants entre les professionnelLEs et les personnes accompagnées. Les procédures restent complexes à mettre en œuvre pour solliciter des aides financières par exemple, les délais sont rallongés, les profession ne lies difficilement joignables et parfois n’ont pas même accès à un téléphone portable professionnel leur permettant d’être jointEs. Et que dire des structures d’accueil saturées (en particulier pour les femmes victimes de violence et les enfants placés), en manque de personnel et au bord de l’implosion. Quelles conséquences pour ces familles, ces femmes ou ces enfants en difficulté qui n’auront pas pu joindre le professionnel censé les conseiller, les aider et les mettre à l’abri ?

Si nous dénonçons de manière régulière le manque de moyens alloués à ces secteurs, il est d’autant plus alarmant dans la période actuelle. Comme pour l’hôpital, réclamons des moyens humains et financiers à la hauteur des enjeux pour un service public médico-social de qualité.