Publié le Lundi 26 avril 2021 à 14h32.

Non à l’annulation des contrats des animateur.trices de la mairie de Toulouse !

Alors que la période officielle des vacances d’avril commence, des centaines d’animateurs.trices et de directeur.trices qui devaient prendre leur fonction ce Lundi 19 avril dans les différents centres d’accueil de la Mairie, ont reçu des coups de fils ou de simples mails, annonçant la rupture anticipée, sans préavis, ni discussions de leur contrat.

Illégale, scandaleuse, cette façon faire de la Mairie de Toulouse ne nous étonne pourtant pas.

Heureusement, les animateur.trices de Toulouse ont décidés de ne pas se laisser faire. Ils et elles étaient près d’une cinquantaine lundi matin dès 8 heures devant la Maison Municipales des Familles à Borderouge, pour demander des comptes. Reçu par les services RH de la Mairie, l’entretien avec les déléguées du mouvement a duré près d’une heure. La responsable RH, qui se retranche derrière le prétexte d’un cas de force majeur (la décision de la fermeture des écoles et des centres d’accueil), pour expliquer la décision de la Mairie, a du reconnaître qu’un tel procédé était inadmissible. Elle assure qu’aujourd’hui la Mairie est en train de réexaminer la question et qu’elle pourrait reconsidérer sa décision. On voit bien que tout le monde est gênée aux entournures.

Cependant on est encore loin du compte. Non seulement, les animteurs.trices doivent voir leur contrat maintenus, mais surtout ils et elles doivent toucher leurs salaires. Les animateurs.trices sont des contractuelles, certes, mais pas des sous-employés. Elles et ils ont droits aux mêmes garanties que leurs collègues titulaires. Comme les titulaires, ils et elles doivent bénéficier des mêmes droits et notamment de la garantie du salaire, même si l’activité municipales est stoppée pour cause de COVID.

La responsable RH a promis une décision de la Mairie et un courrier officiel nominatif avant la fin de la semaine. De leur côté SUD et la FSU envisagent un recours au tribunal administratif pour rupture d’égalité de droits. Depuis la mairie a proposé de payer 50% du salaire des animateurs.trices dont elle veut annuler le contrat. Cela prouve que la mobilisation peut payer mais il reste encore 50% des salaires à arracher ! Le collectif Animation en Lutte appelle toutes et tous les animateurs.trices à se rassembler vendredi 24 avril à 14h au métro capitole, dans le cadre de la manifestation contre la précarité et la réforme de l’assurance-chômage, avec des pancartes "anims soldés - 50%" pour dénoncer le non respect des contrats signés par la mairie.