Publié le Vendredi 4 octobre 2013 à 14h33.

PSA Poissy : au côté de ceux qui se battent

Depuis le 18 septembre, sept ouvriers de l’usine PSA de Poissy dans les Yvelines (5 700 salariéEs) ont entamé une grève de la faim collective pour une durée indéterminée. Non à la régression sociale !Tous syndiqués à Sud, ils dénoncent leurs conditions de travail, le harcèlement moral, les discriminations syndicales, des faits pour lesquels PSA Poissy a déjà été condamné par la cour d’appel de Versailles le 16 mai 2013. Un rassemblement de soutien a eu lieu samedi 28 septembre devant les tentes où les grévistes de la faim se sont installés, en plein centre de Poissy, devant le pôle tertiaire de PSA. Il a réuni une quarantaine de participants, pour la plupart militants politiques et syndicaux : des militants de Solidaires 78, quelques militants CGT de l’usine alors que le syndicat CGT de l’usine est resté extérieur à l’initiative. Le PC était absent, alors que le PG a voulu donner une grande visibilité à sa participation, avec de très nombreuses affiches collées sur le lieu du rassemblement. Le NPA était là avec des militants intervenant régulièrement sur l’usine. Ce soutien a été bien accueilli. Les discussions graves, mais riches et chaleureuses qui se sont engagées ont fait chaud au cœur des grévistes. Ceux-ci sont déterminés à voir aboutir leurs revendications.

Sortir de l’isolementCette action courageuse met en lumière le ras-le-bol qui augmente à PSA-Poissy. Comme partout où les accords de « compétitivité » du Medef, sponsorisés par le gouvernement, visent à imposer par tous les moyens l’augmentation de la charge de travail et le recul des acquis sociaux… La passivité et l’accompagnement de ces attaques par les directions confédérales désorientent sur le terrain les équipes syndicales. Ce manque de réaction dramatique peut nourrir les sectarismes d’organisation et justifier en retour l’inaction. En définitive, les salariéEs sont livréEs seulEs au bon vouloir des patrons et des actionnaires. Pour défendre leur dignité, certainEs sont conduitEs à des actions isolées, sortant du cadre syndical habituel, qui interpellent tout le mouvement ouvrier.

Le NPA n’a qu’une politique : quand des salariéEs entrent en lutte contre les patrons, le NPA défend le camp des salariéEs, quelles que soient les limites de leur mode d’action. Si les actions déterminées mais isolées ne feront pas plier PSA, il ne faut pas laisser seuls les grévistes de la faim. La DRH accompagnée de vigiles a tenté de faire enlever les banderoles et drapeaux, avec présence d’huissiers. Des pressions sont exercées pour tenter d’hospitaliser d’office un des grévistes, diabétique, qui a fait des malaises. La convergence des luttes s’impose comme une évidence. Alors, pour en finir avec les divisions et les sectarismes et mettre en échec le plan anti-social de Varin, il faut tout faire pour que la grève du 3 octobre, jour de mobilisation dans tout le groupe PSA à l’initiative de la CGT, soit la plus unitaire et massive possible. Plus que jamais, « tous ensemble ! »

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