Publié le Dimanche 14 avril 2013 à 10h43.

Renault : Tentative de suicide

Il y a deux semaines, un salarié du centre d'ingénierie de Renault-Lardy (91) a tenté de se suicider en se donnant deux coups de couteau à son poste de travail. Il avait subi plusieurs mutations forcées et occupait un poste où le boulot débordait sans aucun moyen de le réaliser.L’évidence pour ses camarades de travail apprenant la nouvelle au petit matin, c’est que c’est le boulot qui l’a poussé à commettre ce geste. Il est maintenant hors de danger mais combien de vies devront être risquées ou sacrifiées sur l'autel des profits ?Renault est responsable de cette situation. Depuis la crise de 2008, les conditions de travail se sont lourdement aggravées, fruits de la pression de la direction. La vague des suicides du Technocentre n’a donné lieu qu’à des mesures ridicules (comme le changement de la moquette) ou concernant le traitement des situations les plus urgentes (détection des salariés en difficulté, numéro vert d’appel, etc.).Des pressions qui vont encore s’accroître ?Tout au contraire, Renault poursuit et aggrave aujourd’hui les politiques qui détruisent des salariés. En brandissant la menace de fermeture de deux usines, Renault a fait avaliser son accord de compétitivité par 3 syndicats sur 4. Cet accord prévoit la suppressions de 8 000 emplois, des mobilités inter-sites accrues et l'augmentation du temps de travail dans les usines. Les réorganisations et la mise en sous-traitance accélérée qui en découleront dans l’ingénierie et le tertiaire conduiront à des centaines de mutations forcées et à l’accroissement des pressions sur les travailleurs.Mais même si cet accord de la honte a été signé, sa mise en place et ses conséquences seront combattues aux quatre coins du Groupe. Nous n'accepterons pas que des salariés perdent leur vie à la gagner !Correspondant