La grève s’est déroulée à Saint-Cyr-l’École et à Achères sur de grands chantiers de Génie Civil de construction de centres d’épuration des eaux. Nous avons revendiqué une prime de site concernant deux grands chantiers de SOGEA et GTM. Les directions ont fait la sourde oreille, et essayé de pourrir la négociation en la faisant traîner en longueur, ne prenant en compte que les ouvriers en CDI. Nous réclamions une négociation globale, avec tous les intérimaires et salariés des entreprises sous-traitantes. Nous avons alors décidé d'agir, et après discussion avec tous les ouvriers sans distinction de statut, nous avons décidé de déclencher la grève le 30 janvier, après qu’une pétition rappelant nos revendications ait été signée par tous les ouvriers : 200 euros par mois, pour tous les salariés, titulaires ou sous-traitants, sans partie variable et tous les mois. À la veille de la grève, les salariés sous-traitants, dont beaucoup d’intérimaires, ont, sous la pression, décidé de ne pas participer au mouvement, à l’exception d’un site. Une victoire pour tous !Après deux jours de débrayage et deux jours de grève, nous avons obtenu 150 euros par mois sans partie variable et pour tous les salariés. Les intimidations et la pression ont été fortes : mensonges, tentative d’imposer le pointage, pressions individuelles, invitation des délégués à venir discuter au siège, provocations et menaces physiques sur un délégué, pressions sur l’agence d’intérim pour qu’elle retire son personnel gréviste… L’unité dans les actions a été complète, autour des revendications communes. Le rôle de la CGT a été essentiel, et quelques délégués CFDT aussi ont participé à notre action. Pour les patrons, ce qui était dangereux dans cette grève, c’est l’unité des salariés titulaires et intérimaires qui a eu valeur d’exemple. Dans cette lutte, les ouvriers ont bien compris que pour gagner, il faut accepter le risque que l’on peut perdre ! Correspondant
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